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Cela faisait un petit moment déja que je coulais une retraite paisible, juste mérite après une existence mouvementée. Le 11 septembre, le procès Jakson, Brad et Angelina tout cela était loin maintenant. Une vie dorée de voyages organisés et de parties de scrabble s'ouvrait à moi. Pour feter le coup on avait organisé un petit vernissage. Le prétexte d'exposer au public une collection de rares et précieuses manettes de Game Cube et Dreamcast allait nous permettre de picorer des petits fours tous ensemble.
Mais j'aurais du avoir un pressentiment que les choses ne se passeraient pas aussi bien que prévu. Avant de partir j'eus audrey au téléphone. Elle me parlait un étrange charabia que dans son pays les imprimantes pleuraient des larmes de sang. Un soleil de plomb me fit louper mon train et transpirer mon ombre. Enfin sur le quai de la gare une vieille gitane me dit: "Toi qui a toujours méprisé Fro, ouvre les yeux! Rend toi compte avant qu'il ne soit trop tard). Je frissonais...
Un long périple ferroviaire m'amena à l'intérieur des landes bourguignonnes. Les moutardiers fleuris se dressaient haut dans le ciel. La moisson n'avait pas encore eu lieu, c'était magnifique. Je retrouvais audrey et Vincent sur le quai de la gare. Epuisé mais heureux ils avaient réussis à imprimer le programme de l'exposition sans une tache de sang. Ils m'annoncèrent les fiancailles de Lady avec Scoubidou puis pour rentrer on traversa la foret de Hülm. Là où vivent les Maccaulay. Audrey me raconta la légende de cette tribue qui vivait cachée car autrefois persécutée par l'homme. Ils avaient la particularité de grandir tres tres vite, un Maccaulay de douze ans dépasse un homme d'âge mur ! Ce qui fait que vers dix-huit vingt ans, les Maccaulay se sacrifient pour la survie des leurs et donnent leur corps aux estomacs de leurs congéneres car si ils ne mourraient pas, leur grande taille les ferait dépasser de la forêt... Pas une bonne idée quand on veut vivre caché.
Le lendemain on s'en allait au centre du monde pour récupérer les oeuvres. On ne tarda donc pas à aller se coucher. Demain encore serait riche d'aventures.
Plongés dans la jungle urbaine nous ne tardames pas à retrouver nos compagnons d'armes. Mais perdus dans les couloirs labyrinthiques de la gare de Lyon nous allions rencontrer le minotaure en personne, sans doute à la recherche d'une nouvelle ariane à dévorer. Mais Audrey vainquit la bête et nous posâmes avec notre trophée.
Mais le centre du monde est un lieu impitoyable même pour des aventuriers expérimentés comme nous. Finalement c'est dans une petite échoppe de la vieille ville que nous trouvames les items import us indispensables à notre sécurité. Il ne fallait prendre aucun risque ! D'ailleurs le destin sous les traits d'un âpôtre du lugubre allait nous rappeler qu'à partir de maintenant à aucun moment nous pourrions nous sentir e sécurité. Il allait nous falloir triompher ou mourir.
L'ange des ténebres était parmi nous. Tout de noir vétu, la peau du visage de la couleur d'un linceul il se tenait là, nonchalamment. Plus aucun de nous ne se sentait à l'aise. Certains frissonaient d'autres essayaient de l'amadouer en devisant avec lui de choses sybillines. Les mots ost et tactiques revenaient souvent mais personne ne parlait le grec ancien et la conversation s'interrompit dans un murmure. L'avait-on froissé ? Au dessus de nous le ciel s'assombrissait.
On alla se restaurer. La chaleur de l'auberge nous mit du beaume aux coeurs mais dans nos têtes de nombreuses questions se bousculaient. Qu'allait-il se passer ? Apres le repas le fiancé de la mort nous quitta non sans avant nous avoir annoncé que notre heure avait sonné. Il allait revenir nous chercher...
Afin de retrouver la gaieté dans nos coeurs et la joie sur nos visages, on alla dans un cabaret. On dansa on ria on but. Nous avions retrouvé l'espoir et il il était tant d'affronter le vil mécréant. On ne le chercha pas. On savait qu'il viendrait. Alors on décida qu'on ferait face. Nous irons le défier sur son terrain. Nous nous dirigeâmes vers un temple du virtuel.
Nous n'eûmes même pas à lutter. Effrayer par notre sens de l'humour et notre joie de vivre l'infâme gollum se dissipa non sans nous avoir maudit laissant derrière lui un bruit de chaises fort sonore. Pour ma part j'étais assez déçu mais c'était logique qu'on ne puisse rien attendre d'exaltant d'un serviteur des basses oeuvres.
Fatigué de notre longue veille mais heureux de retrouver la France profonde nous quittâmes le centre du monde dans notre vaisseau intersidéral. Mais notre vie ne serait plus jamais la même. Nous ne le savions pas encore mais nous allions oublier le sens du mot repos. Déja des ronflements forts sonores troublaient notre quiétude. Ce n'était qu'un avant goût de ce qui nous attendait.
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